Voyage solo à Imsouane - Spot de surf mythique au Maroc

En voyage on part avec des attentes toujours, des certitudes souvent et des craintes parfois. Ce voyage n’a pas dérogé à la règle. Avant de partir je fantasmais sur ce qu’allait être mes journées sur place, la sensation du soleil sur ma peau, les rencontres. Le trajet m’a semblé long, mais je suis restée étonnamment calme. La notification reçue de la SNCF indiquant un retard de train, me faisait raté à coup sûr mon vol, mais ça ne m’a pas inquiété outre mesure. L’annulation de tous les vols précédents le mien, puis le retard de 2h annoncé avant l’onboarding ne m’a pas énervée non plus. Je prenais mon mal en patience sans difficulté tout en prenant conscience que je serai seule pour ce voyage. Personne à interpeller en disant “oh regarde”, personne avec qui partager un souvenir et personne à qui parler.

Voyage + Simplicité + Soleil + Surf = Imsouane

Je m’aventure dans le petit village de pêcheur d’Imsouane, sur la côte ouest du Maroc pour un voyage solo. Anouar, le propriétaire de l’Hotel/Auberge dans lequel je vais séjourner, énumère tous les spots de surf que nous croisons sur la route entre l’aéroport et le village. Je ne peux qu’imaginer ce qu’il me décrit. Il fait nuit noire et seule la lune éclaire l’horizon.

A peine le petit déjeuner avalé que j’enfile ma combinaison. Impatiente de découvrir le village et de revoir l’océan. C’est pieds nus que je parcours le kilomètre qui sépare l’auberge de la plage. Mes pieds ne sont plus habitués à se confronter aux cailloux, aux branches et aux petits coquillages coupant. J’oubli se désagrément tant je suis frappée par ce qui m’entoure. Il y a des détritus partout ; sur le sol, dans les arbres, dans le sable, sur les rochers. Des restes alimentaires qui se décomposent à la chaleur et surtout, du plastique. On m’avait dit que le Maroc n’était pas connu pour la propreté de ses rues, mais cette triste réalité m’a frappé. Soit, je suis ici pour répéter l’inlassable boucle proposée par les vagues de La Baie ; le spot le plus connu d’Imsouane.

Créer la rupture et changer de rythme pour démarrer un nouveau cycle, avec les idées claires.

Les journées sont simples et paisibles, rythmées par les marées. En total opposition avec mon quotidien de ces dernières années. Les premiers jours je m’ennuie presque entre chaque session de surf. Aucune agitation dans les rues. Seul le passage de quelques chiens abattus par la chaleur et le défilé de vieilles mobylettes viennent animer le quartier. Au fil des jours, je fais la connaissance de certains habitants du village. Aider par la notoriété de mon professeur de surf, pour les personnes croisées le matin, et par les traits atypiques du visage de mon amie coréenne, rencontrée à l’auberge, pour les personnes croisées l’après-midi. Le contact est facile.

VILLAGE DE PECHEUR

Dès l’aube, Imsouane s’anime par l’effervescence des pêcheurs, créant une atmosphère unique en son genre. Les barques colorées traversant les vagues tantôt pour se frayant un chemin vers l’horizon, tantôt pour ramener leur prise attirent mon regard autant que les vagues.
C’est dans cette ambiance que je me laisse guider dans ce décors par l’odeur du poissons grillés et le bruit continue du marché pour capturer quelques images de ce port authentique.

HORIZON

Le jour de mon départ approche et je m’étonne encore une fois de la vitesse a laquelle un lieu inconnu peut devenir si familier en l’espace de quelques jours.

Mon dernier détour m'emmène vers d’immenses falaises situées à quelques kilomètres du village pour pratiquer le sandboard dans les dunes. Après un joyeux moment à glisser sur le sable et à déguster du thé à la menthe, un jeune marocain s’éloigne de sa famille et m’aborde. Il me demande si je peux les prendre en photo. A peine les quelques clichés enregistrés que tous s’organisent pour me remercier. Baignée dans leurs sourires, il me proposent du thé, des pâtisseries, mais aussi de me revêtir de l’habit traditionnel saharien. Asma m’enveloppe d’un large tissu bleu azur et s’assure que seul mes mains et mon visage dépasse.

La nuit tombe doucement lorsque nos guides nous propose de découvrir un endroit plus secret, caché derrière les dunes. Après plusieurs minutes de marche dans le sable chaud, nous arrivons face à un petit canyon. Nous serpentons ce chemin sculpté par le sable avant de faire demi-tour vers l’océan pour admirer un magnifique coucher de soleil qui peint le ciel de couleurs pastels.